Par-delà les murs protecteurs de Pluviosa s’étendent la grande Ville et les Terres Humides, terrains de chasse privilégiés des Sirènes de l’averse. C’est dans le labyrinthe tortueux des rues que tu as échoué, comme tous les autres enfants qui se perdent. Tout commence par un égarement, un virage pris au mauvais moment, une erreur de repérage, un affolement. Chaque nouveau tournant voit les adultes disparaître un peu plus. Alors la pluie commence à tomber, de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul être vivant, juste le béton battu par l'eau du ciel.

La Ville est un espace fantôme, un lieu aussi vaste que désert. Les immeubles, les centres commerciaux et les jardins sont vides. Pour toi qui viens du "monde réel", l'endroit ressemble à l'univers que tu viens de quitter : les mêmes murs immenses, les mêmes néons… avec pourtant une absence brutale de vie, de cris, de klaxons, d'aboiements. Un paysage de fin du monde baignant dans une pluie sans fin.

Les Terres Humides ne semblent pas dépourvues d’une certaine qualité surnaturelle : tous les enfants, peu importe d’où ils viennent, comprennent les panneaux publicitaires, et dans Pluviosa, tout le monde se comprend, peu importe notre langue d’origine. Les lumières et l’électricité sont parfois capricieuses, et de la nourriture peut soudainement apparaître dans des étals auparavant vides, comme certaines plantation peuvent pourrir du jour au lendemain sans aucune raison.
Les bâtiments eux-mêmes changent parfois de place, ou apparaissent là où il n’y avait rien. Les quelques zones qui ne changent a priori jamais ont été inscrites sur nos cartes.

Ces transformations ont une importance sur nos expéditions : il sera utile de refaire le tour de magasins déjà pillés, et les éclaireurs doivent ne pas accorder trop de confiance à leurs cartes ou expériences passées.

Sans compter bien sûr, la possibilité de tomber sur une Sirène de l’Averse…